Intelligence artificielle (IA), apprentissage automatique et robots sont désormais partout, à commencer par les usines, où les machines semblent capables de tout faire toutes seules. Allons-nous vers une industrie sans humains ? C’est tout l’objet d’une investigation intéressante menée par Cyril Fiévet, Usbek & Rica, et dont vous pouvez lire des extraits et télécharger l’article du 04/06/2019 ci-après.
Pas de doute, la déferlante de l’IA et des robots ne semble pas prête de s’arrêter, et
paraît même s’accélérer. Rien qu’au cours des dernières semaines de mai 2019, Amazon
annonçait l’ouverture prochaine en France d’un centre de distribution largement
automatisé, équipé de milliers d’Hercule, des armoires mobiles robotisées ; Ford
expérimentait un robot vaguement humanoïde (doté de jambes et de bras) pouvant
apporter des colis à domicile ; la Poste américaine commençait, pour la première fois, à
transporter le courrier à longue distance via des camions autonomes ; et le robot italien
HyQReal, une créature quadrupède de la taille d’un gros chien, faisait le fier en tirant un
avion de trois tonnes sur le tarmac... À en croire l’actualité, l’avenir - et en particulier
routes, trottoirs, entrepôts et usines - appartient aux machines.
Industrie 4.0 : sans lumière... et sans humain ?
En parvenant à maturité, des technologies numériques pointues promettent de
véritablement transformer l’industrie. C’est la fameuse “Industrie 4.0”, ou quatrième
révolution industrielle : après la mécanisation, la production de masse et
l’automatisation vient « une ère dans laquelle les avancées scientifiques et
technologiques disruptent les industries, rendent floues les frontières géographiques,
défient les cadres juridiques existants, et redéfinissent même ce que signifie être
humain ».
Il y aura beaucoup de scénarios et d’usages futurs dans lesquels des équipes mixtes, humains et robots, seront meilleures que des systèmes entièrement robotisés.
Dans ce contexte émerge l’idée de « smart factories », des usines « intelligentes » toutes
intégrées, assurant la convergence en principe parfaite des mondes numériques et
physiques. La smart factory est à l’usine ce que la smart city est à la ville – mieux gérée,
plus connectée, plus écologique – tout en élargissant les possibilités commerciales
(individualisation et personnalisation des produits par exemple). Elle va aussi dans le
sens de l’idée ancienne, jusqu’à présent restée imaginaire mais assurément attirante
pour beaucoup d’industriels, de « lights-out manufacturing », ou « fabrication dans le
noir » : quand les usines deviennent entièrement automatisées et sans la moindre
présence humaine, elles peuvent se passer de lumière...
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